Meme mechants amour

Même les méchants rêvent d'amour (Anne-Gaëlle Huon)

  • Le 06/05/2019

J’ai découvert Anne-Gaëlle Huon sur Instagram. Comme quoi, les réseaux sociaux nous font aussi faire de belles découvertes. En commençant à suivre cette autrice souriante, joyeuse, pleine de vie, j’ai eu envie d’en savoir plus sur ses livres. Complètement influencée par les gerbes de mimosa qu’elle postait régulièrement et qui rappelaient la jolie couverture de son livre, j’ai donc acheté son dernier roman : « Même les méchants rêvent d’amour ». Verdict ?

 

Voici ce que nous dit le site de l’éditeur : « Jeannine, 80 ans passés, a la mémoire qui s'effiloche. Les jours sont comptés avant que ses souvenirs plient bagage. Alors Jeannine fait des listes, toutes sortes de listes. Et surtout, elle consigne dans un carnet ce qu'elle n'a jamais osé raconter. L'histoire d'un secret, d'une rencontre, d'un mensonge. Elle se confie à Julia, sa petite-fille. Quand celle-ci la rejoint en Provence, elle découvre une maison de retraite très animée. Tandis que Jeannine semble déjà partie bien loin, le précieux carnet s'offre à Julia comme un cadeau du destin. Entourée d'une bande de joyeux pensionnaires, la jeune femme va tenter de faire la lumière sur les zones d'ombre du récit. Et lever le voile sur l'histoire d'amour bouleversante qui a marqué la vie de sa grand-mère. »

 

Ce livre est comme une bulle de Champagne : en apparence léger et pétillant, il révèle au fond de grands arômes et de jolies sensations. Certains le qualifieraient avec dédain de « feel good ». Et pourquoi pas ? Car en le lisant, on se sent bien. Ce roman aborde des thèmes qui me touchent particulièrement : la relation avec les aînés (ce qui me connaissent savent l’importance qu’a eue ma grand-mère dans ma vie), la transmission des histoires, la recherche de soi, le temps qui passe, les souvenirs qui disparaissent… Après « Les Gratitudes » de Delphine de Vigan que j’ai lu récemment, ce livre apporte un autre regard sur ces personnes dont la mémoire s’évapore, un sujet qui me tient particulièrement à cœur en ce moment. Il nous rappelle que le temps file et que le bonheur tient à bien peu de choses.

 

Je ne sors pas de cette lecture bouleversée ni en larmes, et pourtant, ce roman me laisse un petit pétillement au bout de la langue. Il donne envie de profiter des moments jolis de la vie, les plus anodins, ceux qu’on ne prend parfois même plus le temps de remarquer : un rayon de soleil sur la peau, le goût d’une glace à la fraise, l’odeur du gâteau au chocolat qui cuit dans le four, l’adorable couinement d’un chiot, les fleurs de cerisiers qui volent dans le vent du printemps... Il donner envie d’écouter des vieilles chansons d’amour un peu désuètes sur un tourne-disque grésillant (un énorme coup de cœur pour la « bande-son » du livre, que je fredonne en boucle depuis des jours !), de danser dans les bras de son amoureux, de savourer chaque seconde. Il donne envie d’être heureux.

 

A lire quand on n’a pas le moral…