Les Testaments (Margaret Artwood)

Le pitch de l’éditeur

Quinze ans après les événements de La Servante écarlate, le régime théocratique de la République de Galaad a toujours la mainmise sur le pouvoir, mais des signes ne trompent pas : il est en train de pourrir de l'intérieur.
À cet instant crucial, les vies de trois femmes radicalement différentes convergent, avec des conséquences potentiellement explosives. Deux d'entre elles ont grandi de part et d'autre de la frontière : l'une à Galaad, comme la fille privilégiée d'un Commandant de haut rang, et l'autre au Canada, où elle participe à des manifestations contre Galaad tout en suivant sur le petit écran les horreurs dont le régime se rend coupable. Aux voix de ces deux jeunes femmes appartenant à la première génération à avoir grandi sous cet ordre nouveau se mêle une troisième, celle d'un des bourreaux du régime, dont le pouvoir repose sur les secrets qu'elle a recueillis sans scrupules pour un usage impitoyable. Et ce sont ces secrets depuis longtemps enfouis qui vont réunir ces trois femmes, forçant chacune à s'accepter et à accepter de défendre ses convictions profondes.
En dévoilant l'histoire des femmes des Testaments, Margaret Atwood nous donne à voir les rouages internes de Galaad dans un savant mélange de suspense haletant, de vivacité d'esprit et de virtuosité créatrice.

Alors, verdict ?

Quinze ans après les aventures de Defred, nous découvrons ce qu’est devenue Galaad à travers les témoignages de trois femmes :

• Tante Lydia, l’une des fondatrices du régime, connue pour son intransigeance et sa dureté. Doté d’une grande intelligence et d’une excellente connaissance de l’esprit humain, elle dévoilera son vrai visage au fur et à mesure de ses confidences ;
• Agnès, la fille d’un commandant, élevée à Galaad par les Tantes et destinée comme ses paires, à se marier très jeune ;
• Daisy, qui vit au Canada (loin de Galaad) et découvrira le secret qui entoure sa naissance et bouleversera sa vie…

Alors que dans « La servante écarlate » on découvrait le régime de Galaad dans toute son horreur, ce livre est beaucoup plus tournée vers les explications. Ce roman apporte surtout des réponses aux questions que se posait les lecteurs : qu’est devenue Defred ? Comment a évolué le régime de Gallad ? Comment expliquer sa chute ? En résumé : que s’est-il passé ensuite ? Et pour cause : l’autrice n’avait pas prévu d’écrire une suite mais, face aux multiples questions que lui posaient ses lecteurs, elle a fini par capituler.

Apparemment, cette suite n’a rien à voir avec celle de la série (les fans seront certainement déboussolés mais dans la mesure où je n’ai rien vu d’autre que la bande-annonce –ce qui était déjà amplement suffisant– je ne saurais vous en dire plus).

 Pour ma part, j’ai beaucoup aimé cette suite car elle redonne espoir. J’ai une affection particulière pour les livres sur les femmes : ici notamment, les hommes (incarnés essentiellement par les Commandants) n’ont que des rôles secondaires pour laisser la place aux femmes. Ainsi, on découvre que les femmes sont à l’origine de la construction de cet épouvantable régime mais également, grâce à leur courage, à celle de sa chute.

En écrivaine géniale, Margaret Artwood nous embarque dans les destins de ces trois femmes qui, petit à petit, se lient. On a envie de savoir : que va-t-il se passer ? Vont-elles se faire prendre ? A chaque nouveau rebondissement, on a envie de connaitre la suite : voilà ce qu’on appelle un page turner. Jusqu’au reveal de la fin, amené avec beaucoup de finesse et que le lecteur découvre peu à peu.

Bref, à lire si vous avez lu (et aimé) « La Servante écarlate » !