Cicatrices de la nuit

Les cicatrices de la nuit (Alexandre Galien)

Je ne vais pas mentir : c'est uniquement le bandeau "Prix du quai des Orfèvres 2020" qui m'a incitée à acheter ce roman. Jamais je n'avais entendu parler de son auteur (qui n'en est pas à son premier roman mais écrivait précédemment sous le pseudonyme d'Alex Laloue) mais j'avais envie d'un bon polar et depuis que j'ai fini tous ceux d'Olivier Norek, je me trouve un peu démunie. J'ai donc acheté "Les cicatrices de la nuit" sans même avoir lu la quatrième de couv'. Et cette première découverte avec la plume de cet auteur est plutôt une bonne surprise !

Le pitch de l'éditeur :

En se faisant muter à la brigade criminelle après vingt ans de "Mondaine", le commandant Philippe Valmy espérait s'éloigner des bars et des boîtes où il restait jusqu'à l'aube, et ainsi sauver son mariage. Mais quand il découvre que la victime de sa première affaire de meurtre est une de ses anciennes indics, il comprend tout de suite qu'il va devoir replonger dans les eaux troubles du Paris nocturne. Pour le pire. Les cicatrices de la nuit sont de celles qui ne s'effacent pas...

Mon avis sur la question :

Ce roman commence comme je l'aime : sur les chapeaux de roue. La première scène - qui est en réalité la scène de fin - nous met tout de suite dans l'ambiance et nous donne envie de savoir comment on en est arrivé là. Tout ce qu'il faut pour m'accrocher ! On comprend également très vite que l'auteur a été flic tellement les relations entre les membres de l'équipe sont réalistes, sans parler de l'ambiance des bureaux et de tout ce vocabulaire si spécifiques et ces petits "trucs" qu'on apprend (comment vérifier qu'on n'est pas suivi ou le "coup de la moquette" dans un interrogatoire"). Bref, de prime abord, j'ai tout de suite compris qu'Alexandre Galien allait nous embarquer dans une histoire sombre et très réalistes.

Comme très souvent, on découvre un commandant de police et sa brigade. J'avoue au passage que j'aimerais bien que pour une fois, on suive une femme cheffe de brigade, mais le monde des flics reste très masculin et ce n'est pas pour tout de suite... Ce roman alterne deux points de vue : d'un côté on suit l'enquête que mène Philippe Valmy pour trouver celui qui assassine les jeunes prostituées, et de l'autre, on a le point de vue du meurtrier à travers son journal. Petit à petit, l'étau se resserre et l'on finit par comprendre qu iil est et pourquoi il agit ainsi.

J'ai adoré ce roman, même s'il est très sombre. Surtout, de plus en plus, je préfère les romans sans happy end, et pour le coup, la fin est très dure. Comme la vie parfois. Un super polar à lire cet été !