Le service des manuscrits (Antoine Laurain)
- Le 13/05/2020
- Dans Mes lectures
En tant que jeune écrivaine et grande dévoreuse de romans policiers, je ne pouvais pas passer à côté de ce nouveau roman d'Antoine Laurain, que j'ai découvert via une chronique de la blogueuse littéraire Syboulette (dont au passage je partage souvent les goûts en matière de littérature). Je me suis plongée dans la lecture de ce nouvel opus (qui se lit très facilement) mais en ressors avec une impression très mitigée : bizarrement, j'ai à la fois beaucoup aimé et été déçue...
Le pitch de l'éditeur :
« À l’attention du service des manuscrits. »
C’est accompagnés de cette phrase que des centaines de romans écrits par des inconnus circulent chaque jour vers les éditeurs.
Violaine Lepage est, à 44 ans, l’une des plus célèbres éditrices de Paris. Elle sort à peine du coma après un accident d’avion, et la publication d’un roman arrivé au service des manuscrits, Les Fleurs de sucre, dont l’auteur demeure introuvable, donne un autre tour à son destin. Particulièrement lorsqu’il termine en sélection finale du prix Goncourt et que des meurtres similaires à ceux du livre se produisent dans la réalité. Qui a écrit ce roman et pourquoi ?
La solution se trouve dans le passé. Dans un secret que même la police ne parvient pas à identifier.
Mon avis sur la question :
Il y a quelques mois, j'ai envoyé mon roman aux services des manuscrits de plusieurs maisons d'édition parisiennes et j'ai eu l'incroyable chance d'être repérée parmi les centaines de romans qui arrivent chaque année, porteurs de tous les espoirs de leurs auteurs. Alors bien sûr, un roman qui révèrerait un peu les coulisses du monde de l'édition ne pouvait que me plaire. Je suis encore une bleue et en lisant ce roman, j'ai adoré découvrir les coulisses des relations entre éditeurs et auteurs, ce qui se passe autour de la folie du Goncourt... C'est vraiment cette partie du roman qui m'a passionnée.
En parallèle de cette plongée dans le monde de l'édition, se trame une affaire policière. Je reconnais que, même si c'est très bien écrit et qu'on passe un moment agréable, j'ai été moins séduite par cette partie de l'histoire : l'intrigue est un peu simple, voire prévisible. Parfois même un peu trop belle pour être crédible (la scène de fin notamment, qui en rajoute encore une couche alors que ce n'est pas nécessaire). Je suis une grande fan des livres d'Olivier Norek et je reconnais que ce roman fait pâle figure à côté des romans si réalistes de l'auteur de "Code 93".
Bref, "Le service des manuscrits" est un super roman d'été : on passe un bon moment, surtout si on est intéressé par le monde si mystérieux de l'édition, et ça se lit vite. Mais de là à recevoir le prochain Goncourt, c'est pas encore ça...