Premier jour reste ma vie

Le premier jour du reste de ma vie (Virginie Grimaldi)

Je vois déjà ce que vous allez penser : quoi ? Encore un livre de Virginie Grimaldi ? On en a marre… Oui, je sais. D’un autre côté, dites-vous que je les aurai bientôt tous lus et que nous pourrons passer à autre chose. Mais en attendant, parlons un peu de son tout premier roman (oui, je fais les choses à l’envers : j’aurais sans doute dû les lire dans l’ordre chronologique pour voir l’évolution…) qui a été publié en 2015.

Le pitch de l’éditeur :   

Marie a tout préparé pour l’anniversaire de son mari : décoration de l’appartement, gâteaux, invités… Tout, y compris une surprise : à quarante ans, elle a décidé de le quitter. Marie a pris « un aller simple pour ailleurs ». Pour elle, c’est maintenant que tout commence. Vivre, enfin.
Elle a donc réservé un billet sur un bateau de croisière pour faire le tour du monde. À bord, Marie rencontre deux femmes qui, elles aussi, sont à la croisée des chemins. Au fil de leurs aventures, parfois loufoques, elles pleurent et rient ensemble, à la reconquête du bonheur. Leurs vies à toutes les trois vont être transformées par ce voyage au bout du monde.

Quand j’étais enfant, mes parents n’avaient pas de poste de télévision. Ma sœur et moi rattrapions donc notre retard télévisuel pendant le mois de juillet, chez mes grands-parents. Notamment avec notre rendez-vous incontournable de l’après-déjeuner lors de la diffusion de la série « La Croisière s’amuse » (« Love, exciting and new… Come aboard, were expecting you ! Love boat… »  C’est bon, vous l’avez en tête pour la journée ?) Et bien le roman de Virginie Grimaldi, c’est un peu « La croisière s’amuse », mais en livre !

Le personnage principal, Marie, a 40 ans. Des jumelles qui ont quitté la maison. Un mari assez con, qu’elle a épousé très jeune et avec lequel elle a passé toute sa vie. Et un jour, poussée par ses filles, elle se décide à quitter son mari et à partir faire un voyage au bout du monde. Une croisière de trois mois exclusivement réservée aux personnes seules (déjà là, tu te doutes un peu qu’elle ne va pas le rester très longtemps et que ça va poser problème).

Rapidement, elle fait la connaissance de deux autres femmes : une senior un peu loufoque et une jeune étudiante ancienne grosse qui veut se taper un mec à chaque escale et partage ses expériences sur son blog. Sans parler du mec bourru (dont elle va évidemment tomber amoureuse). D’ailleurs, toutes finiront la croisière avec un mec (désolée, je vous spoile). Comme si pour être heureuse il fallait nécessairement être en couple…

Alors, verdict ?

Ah la la, quel dilemme… Effectivement, après avoir lu les autres romans de Viriginie Grimaldi, on sent bien qu’elle a évolué dans son écriture par rapport à ce premier livre (notez : mieux vaut cela que l’inverse !). On retrouve toutefois les thématiques qui lui sont chères : l’amour, l’amitié très forte entre femmes, les voyages, la découverte de soi, la famille… J’ai trouvé les personnages attachants, bien qu’un peu clichés : la quarantenaire avec le mec planplan, l’ancienne grosse qui couche avec plein de mecs et trouve l’amour (après être devenue au passage une star de la blogosphère…), les deux vieux qui unissent leurs solitudes. Malgré tout, j’ai passé un moment sympa. Je me suis laissée embarquer dans ce petit voyage autour du monde. C’est bourré de bons sentiments, d’événements attendus qu’on voit arriver gros comme une maison (Marie qui tricote juste pour elle et qui va monter sa marque de tricot ultra fashion : please, on n’y croit pas du tout, surtout que c’est au moins le troisième bouquin que je lis cette année avec cette même situation !) mais ça marche. L’écriture de l’autrice est agréable, divertissante. Ce n’est certainement pas de la grande littérature mais j’ai passé un bon moment et c’était quand même chouette de partir en croisière avec cette sympathique bande de rigolardes !