Musso vie ecrivain

La vie secrète des écrivains (Guillaume Musso)

A moins que vous ne viviez complètement coupés du monde, vous avez certainement entendu parler de Guillaume Musso : pour faire court, il est depuis plusieurs années l’écrivain français qui vent le plus de livres. Inutile de préciser que tous les auteurs (moi la première !) rêvent d’une carrière à l’image de la sienne. C’est simple : il a sorti son premier livre en 2001, et depuis 2004, il publie un roman par an. On dira ce qu’on voudra, mais on ne peut pas lui reprocher de ne pas être prolifique. Et en grande fan que je suis, j’ai bien sûr immédiatement acheté son dernier opus : « La vie secrète des écrivains ».

Je ne m’en cache pas : j’aime beaucoup Guillaume Musso. J’ai d’ailleurs presque tous ses livres, qui remplissent à eux seuls une bonne partie d’un rayonnage de ma bibliothèque (au grand dam de mon mari qui me trouve ridicule, mais j'assume pleinement mes goûts littéraires). Alors bien sûr, certains me plaisent plus que d’autres, mais dans l’ensemble, je suis rarement déçue. J’aime le style vif et rapide de l’auteur, les rebondissements de ses histoires qui se dirigent de plus en plus vers le polar. Pas étonnant que plusieurs de ses romans aient été adaptés à l’écran : l’écriture est très visuelle et l'on imagine parfaitement les scènes telles qu’elles ont été pensées par Musso. Bizarrement, bien que vendus à des millions d’exemplaires, les romans de Guillaume Musso ne sont pas vraiment salués par les critiques littéraires : il n’a reçu que deux prix (en 2004 et 2005) et souvent les critiques sont sévères. Mais en réalité, on s’en fout : la vraie critique, celle qui compte, c’est le retour des lecteurs. Et eux, ils adorent (et j’en fait partie !).

Mais alors, me direz-vous, quid de ce dernier roman ? Voici la promesse de la 4ème de couverture :

En 1999, après avoir publié trois romans devenus cultes, le célèbre écrivain Nathan Fawles annonce qu’il arrête d’écrire et se retire à Beaumont, une île sauvage et sublime au large des côtes de la Méditerranée.

Automne 2018. Fawles n’a plus donné une seule interview depuis vingt ans. Alors que ses romans continuent de captiver les lecteurs, Mathilde Monney, une jeune journaliste suisse, débarque sur l’île, bien décidée à percer son secret.

Le même jour, un corps de femme est découvert sur une plage et l’île est bouclée par les autorités. Commence alors entre Mathilde et Nathan un dangereux face à face, où se heurtent vérités occultées et mensonges assumés, où se frôlent l’amour et la peur…

 

Pour ma part, j’ai beaucoup aimé ce livre. L’ambiance de cette petite île paradisiaque qui, peu à peu, s’assombrit. Les personnages qui révèlent leurs failles au fur et à mesure des pages. Evidemment, certains éléments sont un peu prévisibles.

 

[Attention spoiler alerte : si vous ne voulez pas en savoir plus, ne lisez pas les lignes qui vont suivre.]

 

Très rapidement, on comprend que Mathilde est plus qu’une simple journaliste (comme souvent dans les romans de Musso, les personnages sont bien plus impliqués en réalité qu’ils ne l’avouent au début…). Certains éléments sont un peu téléphonés, notamment la fin, un peu cliché, un peu trop « happy end » (mais c’est un avis purement personnel : j’avoue aimer les fins un peu plus ouvertes, qui poussent à la réflexion, voire à la frustration) mais la mayonnaise prend. Par ailleurs, au-delà de cette histoire qui m’a totalement embarquée, j’ai trouvé particulièrement intéressante la réflexion menée autour du statut de celui qui écrit, notamment à travers des points de vues d’écrivains à des stades différents de leurs carrières : le jeune, encore plein d’espoir, qui travaille ses premiers manuscrits, et celui qui a déjà connu la gloire et semble désabusé et aigri.

 

Bref, un bon cru que ce « Musso 2019 » : je l’ai dévoré en un week-end (et croyez-moi, avec un enfant de moins de deux ans aussi chronophage que l’est mon petit garçon, c’est un exploit !).