La vie est un roman (Guillaume Musso)
- Le 14/06/2020
- Dans Mes lectures
Guillaume Musso est depuis 9 ans "l'auteur préféré des Français". Chaque année, ses ventes de livres dépassent le million (heureux son éditeur...). Et l'écrivain s'est fxé pour objectif de sortir un livre par an (comme Amélie Nothomb d'ailleurs.... J'adorerais pouvoir en faire de même, mais malheureusement, je n'ai pas la possibilité de passer huit heures par jours à écrire...). Et comme tous les ans avant l'été, Guillaume vient de publier son nouveau roman, "La vie est un roman" (même si la parution a été décalée de quelques semaines - confinement oblige - mais il y a fort à parier que ce léger retard n'aura pas trop d'impact sur les ventes et que ce nouvel opus restera l'une des valeurs sûres de cet été). Et bien entendu, j'ai cédé et je l'ai acheté...
Le pitch de l'éditeur :
« Un jour d’avril, ma fille de trois ans, Carrie, a disparu alors que nous jouions toutes les deux à cache-cache dans mon appartement de Brooklyn. ». Ainsi débute le récit de Flora Conway, romancière renommée à la discrétion légendaire. La disparition de Carrie n’a aucune explication. La porte et les fenêtres de l’appartement étaient closes, les caméras de ce vieil immeuble new-yorkais ne montrent pas d’intrusion. L’enquête de police n’a rien donné. Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, un écrivain au cœur broyé se terre dans une maison délabrée. Lui seul détient la clé du mystère. Et Flora va le débusquer.
Mon avis sur la question :
Les 50 premières pages de ce livre m'ont été très difficiles à lire. Non qu'elles soient mal écrites ou peu intéressantes, mais simplement parce qu'elles racontent l'histoire d'une écrivaine, Flora Conway, dont la petite fille de trois ans disparait mystérieusement alors qu'elles jouaient ensemble à cache-cache dans leur appartement. J'ai moi aussi un petit garçon de trois ans, et depuis qu'il est né, je ne supporte plus les histoires de disparition d'enfants, qui me serrent le ventre (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je n'ai toujours pas lu "Moka" de Tatiana de Rosnay, dont les premières pages m'ont été si pénibles à lire que j'ai laissé tomber). Mais avec ce nouveau Musso, je me suis accrochée (en sautant quand même quelques passages) et je ne regrette pas.
Le personnage de l'écrivain est très intéressant : impossible de ne pas faire de parallèle avec Guillaume Musso lui-même (dans la manière de travailler, son statut social... Il suffit d'écouter quelques interviews de l'auteur pour découvrir les ressemblances avec le personnage de son roman). Par ailleurs, comme dans son précédent livre, Musso s'intéresse au statut d'écrivain à ce qui l'inspire, à son rapport à l'écriture et à ses personnages. En tant qu'autrice moi-même, je suis toujours intéressée par ce genre de sujets. Et puis j'avoue que me me lassais un peu de ces sempiternelles courses poursuites à travers New York qu'on retrouvait dans ses précédents romans.
Celui-ci m'a un peu déboussolée : je pensais y trouver une histoire réaliste, et finalement, on toucherait presque à l'univers de la fantasy, avec les "voyages" de l'auteur dans la vie de son personnage. Mais cela n'est pas gênant. On en vient à se demander où est la fiction et où est la réalité, et c'est sans doute là que se trouve la clef de cette histoire.. C'est juste un roman, ne n'oublions pas !
Même si ce n'est pas mon "Musso préféré", je dois admettre qu'il se lit vite. J'ai bien aimé la fin, où d'autres personnages prennent la plume et tire le fil pour nous faire comprendre pourquoi les événements se sont passés ainsi. Mon seul regret est que l'auteur ne se renouvelle pas vraiment dans son style. est-ce parce qu'il publie tant de livres qu'il n'a pas le temps de prendre de recul et trouver de nouveaux thèmes moins prévisibles ? J'en viendrais presque à rêver secrètement que, comme dans son roman, il publie des livres sous pseudonyme. Qui sait ?