La mémoire des murs (Tatiana de Rosnay)
- Le 12/02/2020
- Dans Mes lectures
Quoi ? Encore un bouquin de Tatiana de Rosnay ? Décidément, je vais finir par vous lasser… Mais j’avoue que j’aime tellement cette autrice que je me régale à lire chacun de ses livres, même s’ils sont tous très différents. J’en profite au passage pour vous annoncer que son prochain roman (« Les fleurs de l’ombre ») sort le 12 mars prochain. J’dis ça, j’dis rien…
Le pitch de l’éditeur
L'appartement correspondait pourtant exactement à ce que Pascaline, informaticienne de quarante ans, avait imaginé pour sa nouvelle vie de femme divorcée sans enfants. Un deux-pièces calme et clair donnant sur une rue animée. Mais à peine installée, elle apprend par une voisine qu'un drame s'y est déroulé quelques années auparavant. Comment vivre dans un lieu marqué par l'horreur ? Comment continuer à dormir dans cette atmosphère oppressante ? Et pourquoi Pascaline est-elle obsédée par cette tragédie ? Lentement, sûrement, par touches infimes, cette histoire ranime chez elle une ancienne douleur, une fragilité secrète restée longtemps enfouie. Seule face à la mémoire des murs, elle devra affronter son propre passé...
Alors, verdict ?
Ce que j’adore avec Tatiana de Rosnay, c’est cette capacité à se renouveler. A tenter de nouvelles choses. Avec sa plume raffinée et affûtée, elle nous emmène dans des univers à chaque fois très différents, ce qui peut déstabiliser. Mais Tatiana de Rosnay a le grand talent de savoir raconter des histoires et à chaque fois, ça marche !
Ce roman est bien plus sombre que les autres : il touche à des faits divers sordides (les meurtres en série de jeunes femmes dans Paris) et l’ambiance qui s’en dégage n’est pas sereine. Le lecteur suit le cheminement de Pascaline, une quarantenaire qui vient de divorcer et s’installe dans son nouvel appartement. Tout semblait sourire à cette jeune femme : un bon boulot, un mariage avec un homme sublime, un bébé… Jusqu’au drame. Petit à petit, on découvre les zones d’ombre de cette femme et les résurgences d’un terriblement événement qui a marqué sa vie.
Tatiana de Rosnay sait nous faire sentir le mal-être de cette femme, ses angoisses. On sent arriver la fin dramatique de ce livre, qui est par ailleurs (sans vous la dévoiler) exactement ce que j’aime : une fin qui ne dit pas tout mais nous laisse facilement imaginer ce qui va se passer.
Je reconnais que ce n’est pas le roman de l’auteure que j’ai préféré mais cela reste un bon bouquin à lire dans le train. On y voit aussi les premières traces de « Elle s’appelait Sarah », qui lancera la carrière de Tatiana dans le monde entier, avec l’évocation de la rafle du Vel d’Hiv… Un livre sympa mais à éviter quand même quand on n’a pas trop le moral ou qu’on vit une période difficile !