L'odeur de la colle en pot (Adèle Bréau)
- Le 09/09/2020
- Dans Mes lectures
Je n’arrêtais pas de voir passer ce livre sur Instagram, avec des commentaires dithyrambiques. Alors j’ai eu envie de me faire ma propre idée… Moi aussi, j’ai été ado dans les années 90 et retrouver cette drôle d’ambiance des années collège m’amusait beaucoup. En plus, ma sœur était dans le même établissement que l’héroïne du roman et j’adore connaître le décor des livres que je lis. Malheureusement, ce roman ne m’a pas emballée autant que je le pensais : si le voyage dans le temps est bien réel, j’en garde une drôle d’impression d’inachevé.
Le pitch de l’éditeur :
Septembre 1991. Caroline a treize ans et intègre son nouveau collège. Avec ses parents et sa sœur Charlotte, ils ont quitté la banlieue pour s’installer à Paris, dans un appartement trop grand où les liens se distendent chaque jour. S’il voulait se rapprocher de ce travail qui le dévore, le père est pourtant de plus en plus absent. Quand il est là, c’est vêtu de ce blouson qu’il ne quitte plus, et de cet air qui semble dire son désir de partir loin. Autour de l’unique téléphone fixe de la maison se chuchotent les secrets d’une famille en plein chaos : le chagrin de la mère, la fuite du père et les tourments adolescents de l’héroïne, qui déroule le fil de cette année si particulière où l’enfance s’éloigne. Caroline restitue le portrait d’une génération désenchantée, les professeurs, les premiers flirts, les cafés où l’on fume encore, les cabines téléphoniques, les vidéoclubs, la musique triste dans son walkman, les cahiers Clairefontaine, les Guignols de l’Info, le bruit des craies et c’est toute une époque qui ressurgit comme lorsqu’on plonge son nez dans ces petits pots de colle à l’odeur d’amande. Récit d’un temps révolu autant que de l’adolescence, L’Odeur de la colle en pot peint avec légèreté et mélancolie le moment de bascule entre l’enfance et l’âge adulte, une période bouleversante et intemporelle.
Mon avis sur la question :
Je ne peux pas le nier : j’ai fait un bond dans le passé. L’autrice de ce livre a su me replonger dans mes années collège, avec les préoccupations existentielles des ados de 13 ans. Un peu comme quand on farfouille à la cave et qu’on retombe sur un carton dans lequel on a rangé en vrac le contenu de nos tiroirs : et justement, c’était presque trop. A force de vouloir décrire l’ambiance des années 90, j’en ai été écœurée. Sans doute un manque de subtilité, je ne sais pas, mais rapidement cette accumulation de souvenirs et de références clins d’œil à tout ce qui a fait les 90’s m’a agacée.
Je reconnais que les personnages ne sont pas mal vus mais là aussi, il m’a manqué un peu de subtilité, surtout avec l’histoire des parents en plein divorce, qu’on voit arriver à des kilomètres à la ronde et qui m’a presque gênée tant elle était prévisible. Idem pour la relation avec la petite sœur, qui m’a semblée peu crédible (et je sais de quoi je parle, j’ai une petite sœur. Qui a d’ailleurs lu ce livre et en a pensé exactement la même chose !) Mais surtout, j’ai regretté la fin de ce livre, un peu facile… [SPOILER ALERT : SI VOUS N’AVEZ PAS LU LE LIVRE, NE LISEZ PAS CE QUI VA SUIVRE]. L’héroïne du livre n’est plus une adolescente et est devenue à son tour maman d’une ado. Et elle se rend compte qu’elle agit exactement comme sa mère le faisait avec elle. Une fin un peu trop attendue, bâclée, trop courte. Comme il aurait été intéressant de creuser un peu plus la réflexion, d’en savoir plus sur les personnages (surtout les parents…).
Bref, c’est un livre facile à lire pendant l’été ou un voyage en train : l’autrice écrit plutôt bien, on passe un bon moment, mais je n’ai pas été bouleversée…