Code 93 (Olivier Norek)
- Le 14/10/2019
- Dans Mes lectures
J’ai découvert Olivier Norek récemment, avec Surface (qui a remporté le Prix Maison de la Presse 2019). J’ai immédiatement été séduite par son écriture vive, violente, réelle. Même si ses romans sont souvent durs (ils racontent toujours des histoires de flics, de drogue ou de meurtres. Voire les trois en même temps), je ne peux m’empêcher d’en lire un tous les deux ou trois mois. C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’ai commencé Code 93.
Le pitch de l’éditeur :
Un cadavre, émasculé, qui rouvre les yeux sur la table d'autopsie. Un portable qui se met à sonner dans le corps d'un jeune toxico, mort de brûlures inexplicables. Malgré quinze ans de terrain en Seine-Saint-Denis, Victor Coste, capitaine de police, se prépare au pire.
Et que penser de ces lettres anonymes qui dessinent une première piste : celle d'un mystérieux dossier, le « Code 93 » ?
Une piste qui, des cercles huppés parisiens aux quartiers déshérités, fera franchir à Coste les limites du périphérique, et de la raison...
J’ai commencé ce roman un lundi matin avant d’aller au bureau. Disons que la première scène, l’autopsie d’une jeune femme qui a subi de tels sévices sexuels qu’il n’y a plus de séparation entre son anus et son vagin m’a tout de suite mise dans l’ambiance. L’histoire est sordide, mais on ne peut s’empêcher de se demander dans quelle mesure elle contient une part de vérité. Plus je découvre les ouvrages d’Olivier Norek, plus je les trouve documentés, et plus je me dis qu’il y a forcément un peu de vrai. Code 93 montre comment, pour des raisons purement économiques et politiques, des crimes peuvent être cachés, juste pour faire mentir les statistiques.
Bizarrement, les personnages sont attachants. Au premier abord, il s’agit de flics un peu bourrus, et au fur et à mesure des romans, on apprend à les découvrir, avec leurs failles, leurs caractères, leurs histoires, les liens qui les unissent. Et on s’attache à eux. C’est surtout pour ça que j’adore suivre les enquêtes de Costes, un peu comme lorsqu’on suit les personnages d’une série télé !
Alors, verdict ?
Comme toujours, j’ai beaucoup aimé ce livre. Je ne m’habitue toujours pas à certaines scènes extrêmement violentes, encore plus crues à l’écrit que si c’était dans un film. Les mots sont parfois plus forts que les images et peuvent déclencher peur et dégoût. Mais hormis quelques passages vraiment durs que j’ai sautés, j’ai dévoré ce polar sombre : il y a de la manipulation, du sang, de la vengeance, des secrets de famille, des mensonges… Tous les ingrédients sont réunis pour, comme toujours, un roman qui ne peut pas laisser indifférent.