Ciao bella

Ciao Bella (Serena Giuliano)

Voici un livre qui m’intriguait beaucoup, pour plusieurs raisons. D’abord, parce que les critiques que je lisais ici et là (enfin, surtout là, sur Intagram !) étaient très positives. Ensuite, parce que son auteure, Serena Giuliano, n’est autre que Wonder Mum, un nana super marrante, maman de deux enfants, qui tient le blog éponyme dont ont été issus trois livres ! Et enfin, parce que cette mystérieuse couverture qui en disait si peu me donnait envie d’en savoir plus…

Le pitch de l’éditeur : Anna a peur - de la foule, du bruit, de rouler sur l'autoroute, ou encore des pommes de terre qui ont germé... Et elle est enceinte de son deuxième enfant. Pour affronter cette nouvelle grossesse, elle décide d'aller voir une psy. Au fil des séances, Anna livre avec beaucoup d'humour des morceaux de vie. L'occasion aussi, pour elle, de replonger dans le pays de son enfance, l'Italie, auquel elle a été arrachée petite ainsi qu'à sa nonna chérie. C'est toute son histoire familiale qui se réécrit alors sous nos yeux... A quel point l'enfance détermine-t-elle une vie d'adulte ? Peut-on pardonner l'impardonnable ? Comment dépasser ses peurs pour avancer vers un avenir meilleur ?

Ce livre, c’est un voyage en Italie. Il a un goût de tomates mozzarella, de soleil, d’accent chantant. Anna est née en Italie mais doit quitter son pays natal (et sa grand-mère adorée) lorsque ses parents se séparent, alors qu’elle n’est encore qu’une enfant. Devenue adulte, elle a développé de nombreuses phobies. Après une première grossesse marquée par un drame, elle décide d’aller voir une psy : au fur et à mesure des séances, on tire avec elle la ficelle et on remonte le fil de sa vie. Pourquoi sa mère a-t-elle quitté l’Italie ? Comment Anna a-t-elle pu se construire en tant qu’adulte et que mère, après ce qu’elle a vécu ?

Ciao Bella est un livre pétillant : les thèmes les plus douloureux et tristes sont abordés avec beaucoup d’humour et de malice. Ce livre nous parle de l’Italie (évidemment !!!!), mais aussi de la famille, de l’amour, de l’amitié, de la difficulté d’être mère, de la vie qui avance, de gens qui changent…

Je l’ai lu presque d’une traite. En le refermant, j’avais envie de retourner à Rome, de goûter à la dolce vita italienne avec mon chéri. Et en même temps, je ne pouvais pas m’empêcher de me demander quelle était dans ce livre la part de vérité et celle de fiction : Serena Giuliano est très active sur les réseaux sociaux et partage avec sa communauté beaucoup de sa vie. Difficile de ne pas voir les similitudes entre l’auteure elle-même et son personnage, Anna. L’enfant déracinée, la maman, la bloggeuse, l’écrivaine, l’amie de Virginie Grimaldi. J’ai parfois eu l’impression de lire une biographie améliorée de Serena et je reconnais que cela m’a un peu troublée, voire dérangée. Et je me demande comment l'auteure réussira à se sortir de son personnage. ELle a déjà signé avec un éditeur pour un prochain livre : je suis curieuse de le découvrir même si je me demande vraiment si elle réussira à faire aussi bien.