Chambre 128

Chambre 128 (Cathy Bonidan)

Il y a quelques semaines, j’ai découvert « Le parfum de l’hellébor», premier roman de Cathy Bonidan, que j’avais adoré (qui m’avait même fait pleurer, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps). J’étais donc à la fois impatiente et inquiète de me plonger dans son nouvel opus. Je l’avais mis de côté pour les vacances, histoire de le savourer pleinement plutôt que de façon hachée entre deux rames de métro (mon triste quotidien de lectrice…)

Alors, quel est le pitch de l’éditeur ?

Qui n’a pas rêvé de voir survenir un petit grain de sel romanesque dans sa vie ? Un peu de merveilleux pour secouer la routine et oublier les ennuis de bureau ? Quand Anne-Lise réserve la chambre 128 de l’hôtel Beau Rivage pour de courtes vacances en Bretagne, elle ne sait pas encore que ce séjour va transformer son existence. Dans la table de chevet, elle découvre un manuscrit sur lequel figure juste une adresse où elle décide de le réexpédier. Retrouvera-t-elle son auteur ? La réponse, qui lui parvient quelques jours plus tard, la stupéfait... Au point qu’Anne-Lise va tenter de remonter la trace de tous ceux qui ont eu ce livre entre les mains. Chemin faisant, elle va exhumer histoires d’amour et secrets intimes. Pour finalement peut-être se créer une nouvelle famille...

Pas de faux suspense à deux balles : j’ai été emballée par ce livre. Décidément, Cathy Bonidan sait raconter les histoires, nous emmener avec elle, nous faire rire, nous émouvoir… Le livre est une succession de correspondances entre les différentes personnes qui ont eu entre les mains le manuscrit qu’Anne-Lise, le personnage principal, a découvert dans le tiroir de sa chambre d’hôtel. Peu à peu, on se prend au jeu et l’on se surprend à vouloir remonter la piste de ce livre. On s’attache également aux personnages que l’on apprend à connaître au fur et à mesure de leurs échanges. On y parle d’amitié, de peur, de famille, d’adolescent, de vie gâchée, de regrets, de remords, d’espoir, de pardon, d’amour…

La forme de ce roman peut surprendre : je reconnais qu’à part « Inconnu à cette adresse », de Kressmann Taylor, je n’ai jamais véritablement accroché avec les romans épistolaires. Certains reprochent également à ce livre une uniformité dans les styles d’écritures des différents personnages. Effectivement, c’est le cas. Et alors ? Oui, le côté « correspondance à l’ancienne » peut sembler un peu désuet à l’ère de la 4G et des réseaux sociaux. Oui, on sent que c’est une seule et même personne qui est l’auteure de ces courriers. Et pourtant, cela ne m’a pas du tout dérangée, certainement parce que Cathy Bonidan a une plume magnifique…

Bref, je me suis régalée avec ce nouveau roman, absolument parfait pour commencer mes vacances. J’avais peur d’être déçue après « Le parfum de l’hellébore » qui m’avait bouleversée (et auquel l’autrice fait d’ailleurs un clin d’œil dans « Chambre 128 ») et ça n’a pas été le cas, bien au contraire ! Une auteure à suivre avec attention…