Kindle

J'avoue tout : je lis sur Kindle.

  • Le 29/07/2019

J’adore les livres. L’objet livre. J’aime me caler dans un bon fauteuil et ouvrir mon livre là où je l’avais laissé. J’aime corner les coins des pages, noter des petites choses, oublier une jolie fleur entre deux feuillets et la retrouver 10 ans plus tard. J’aime avoir plein de bouquins dans ma bibliothèque. J’aime flâner dans les vide-grenier et acheter 10 livres pour 5 euros (surtout des Agatha Christie tout jaunis et des romans policiers). J’aime l’odeur du papier qui a vécu une super vie, trimballé à la plage, à la campagne, dans un sac à main ou oublié sous un meuble. J’aime les livres qui racontent leur propre histoire : une dédicace, un mot souligné, un nom, une date… J’aime les livres pour ce qu’ils sont et pas uniquement pour ce qu’ils contiennent. Et pourtant, j’ai succombé à la Kindle.

Tout a commencé l’an dernier, quand j’ai repris un boulot en entreprise. J’avais chaque jour un peu de temps pour lire dans les transports en commun, mais entre mon sac à mains qui pèse une tonne au bas mot et la foule agglutinée dans le métro, difficile d’avoir la place (et la force physique) de lire autre chose que des Livres de Poche (j’vous ai pas dit ? J’aime les gros pavés qui nécessitent l’usage de ses deux mains). J’ai commencé à remarquer qu’autour de moi, de plus en plus de voyageurs utilisaient une liseuse. J’ai alors commencé ma petite enquête : pendant plusieurs semaines, je me permettais de les interrompre quelques minutes dans leur lecture (oui, je sais, c’est pas sympa !) pour leur demander leur avis : en étaient-ils contents ? Quelle était l’autonomie de leur appareil ? Le catalogue était-il suffisant ? La recommanderaient-ils ? Est-ce que je pouvais regarder l’interface, tester l’écran ? Grâce à tous ces testeurs adorables (et ravis de partager leur expérience), j’ai fini par avoir un assez bon aperçu des différents modèles qui existent sur le marché (en gros, tu as le choix entre la liseuse Kobo, vendue à la Fnac, et la Kindle, vendue sur Amazon).

Gros coup de chance, mon anniversaire approchait. Et pour une fois, j’avais une envie bien précise de ce qui me ferait vraiment plaisir ! J’ai donc reçu une magnifique Kindle Paperwhite (avec sa super coque de protection, absolument indispensable !) et des cartes cadeaux pour acheter plein de livres (avis aux amateurs : les cartes Amazon, c’est LE cadeau qui me fait TOUJOURS plaisir)

Et alors ?

Les premiers pas sur Kindle ont été un peu déstabilisants : il m’a fallu un peu de temps pour m’habituer, notamment à cet écran noir qui s’affiche pendant une fraction de seconde à chaque changement de pages. Les deux premiers jours, j’ai cru qu’il y avait un problème. Et finalement, ma Kindle et moi, on a trouvé nos marques : j’ai plongé mon nez dans les réglages (taille de la typo, éclairage, luminosité…) et c’était parti. Après un an d’’utilisation, suis totalement accro. Quel bonheur de pouvoir lire partout, à tout moment, d’une seule main !!!!! Quand je termine un livre, j’en ai déjà un nouveau qui m’attend en stock. Et je peux lire des pavés ! J’ai commencé avec les quatre tomes de l’Amie Prodigieuse, que j’ai dévorés sans même m’en rendre compte (et sans avoir mal au bras ni aux yeux) et je n’arrête plus. Moi qui ne trouvais plus de temps pour lire depuis la naissance de mon fils, j’ai redécouvert le plaisir de bouquiner.

Lorsque j’évoque ma nouvelle passion pour ma Kindle, certains m’expliquent plus ou moins gentiment que je suis en train de « tuer » les livres. Alors, par où commencer pour leur répondre ? Tout d’abord, lorsqu’un livre m’a énormément plu en version électronique, je l’achète en version papier, pour l’avoir dans ma bibliothèque physique. Ensuite, contrairement à ce qu’on pourrait penser, les livres électroniques ne sont pas donnés : alors que je croyais naïvement que je ferais des économies conséquentes, j’ai vite déchanté : les nouveautés coûtent assez cher par rapport au prix du livre papier (il y a quelques euros de différence mais pas grand-chose) et les auteurs sont également rémunérés, comme sur les exemplaires physiques.

Quid de l’abonnement ?

Kindle propose une formule d’abonnement à 9,99€ qui permet d’« emprunter » un très grand nombre de livres. J’ai testé mais j’ai finalement résilié cette option (ce qui est très simple heureusement) : le choix des livres mis à disposition dans la bibliothèque porte surtout sur les autoéditions et pas sur les nouveautés ni les best-sellers. En plus, les classiques, qui sont entrés dans le domaine public, sont déjà gratuits.

 

Bilan ?

Honnêtement ? L’entrée de ma Kindle dans ma vie me coûte une véritable fortune. Mais c’est parce qu’enfin j’arrive à lire ! J’achète un à deux livres par semaine (parfois plus…) et je me régale ! Je continue évidemment à acheter des livres papier, mais plutôt pour les vacances, quand j’ai le temps de me poser confortablement. Je ne sais pas comment j’ai pu vivre sans et elle ne me quitte plus !