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Comment bien cibler les éditeurs ?

Pour un auteur qui n’a encore jamais été publié (mais aussi pour certains qui l’ont déjà été), l’envoi d’un manuscrit à une maison d’édition est une étape quasi inévitable. Si vous vous êtes un peu penché sur la question, vous avez sans doute remarqué le très grand nombre de maisons d’édition qui existent : pas question évidemment d’adresser à toutes votre chef-d’œuvre. En effet, vous vous en rendrez vite compte, la quasi-totalité des éditeurs n’acceptent pas encore les manuscrits électroniques, et qu’envoyer une version imprimée, ça coûte cher. Très cher. VRAIMENT très cher (pour avoir une petite idée de ce que ça m’a coûté, je vous laisse lire mon article qui évoque le sujet).

Alors, nécessité fait loi, vous allez devoir faire des choix.

 

Tout d’abord, combien de manuscrits comptez-vous envoyer ?

 

A titre personnel, pour le manuscrit de « Dis, quand reviendras-tu », j’avais décidé d’imprimer huit exemplaires de mon manuscrit. Ma stratégie était la suivante : envoyer le manuscrit à une première vague d’éditeurs puis, après avoir reçu huit refus, lancer une nouvelle vague d’envoi à une seconde liste.

En effet, les éditeurs vous proposent en général de vous renvoyer votre manuscrit (sous réserver que vous fournissiez une enveloppe retour, libellée à votre adresse et suffisamment affranchie). Ils sont habitués et les manuscrits que vous récupèrerez sont plutôt en bon état).

 

Comment choisir les éditeurs à qui adresser votre manuscrit ?

 

Chaque auteur a sûrement sa propre technique. Pour ma part, je procède toujours de la même manière : je vais à la Fnac et je regarde les livres qui correspondent au genre de mon manuscrit. Je note ensuite les maisons d’éditions qui semblent publier ce genre d’ouvrages, avant d’aller faire un petit tour sur leurs sites Internet. Par exemple, pas la peine d’envoyer votre manuscrit de science-fiction à un éditeur qui ne publie que des romans historiques ! Et en regardant ce que chacun a publié récemment, j’essaie de voir si mon manuscrit est susceptible de s’inscrire dans leurs publications du moment.

 

Est-ce que ça marche à tous les coups ?

 

Evidemment, si la recette était infaillible, ça se saurait. En revanche, pour moi, elle a fait ses preuves deux fois de suite. Et de deux manières différentes. Avec les Editions de La Martinière, à qui j’avais adressé mon manuscrit par voie Postale, mais également avec les Editions de l’Opportun, qui ont reçu mon livre par voie électronique. Une histoire assez rigolote par ailleurs : mon mari (illustrateur) et moi avions travaillé sur un projet de livre humoristique sur la vie de jeunes parents (forcément, avec la naissance de notre fils, on se sentait pas mal concernés par le sujet !). Mais nous avons décidé de sélectionner dans un premier temps des maisons d’édition qui acceptaient les versions électroniques (pour des raisons bassement matérielles, l’impression couleur, imposée par les dessins, alourdissait considérablement le budget).

 

Nous avons donc fait notre petite virée à la Fnac, sélectionné les éditeurs qui correspondaient au style de notre livre… et cherché si certains acceptaient les manuscrits en PDF. Banco, il y en avait 4 ! Un samedi matin, vers 10h, j’ai donc envoyé un petit mail aux Editions de l’Opportun. Deux heures plus tard (oui, DEUX HEURES !!!!!), je recevais un email du directeur de la maison d’édition m’indiquant qu’il avait parcouru les premières pages, que c’était « ce qu’ils aimaient et savaient faire ». Honnêtement, si ce n’est pas le Lucky Luke des Editeurs !!!